La défaite de Royal
ou pourquoi Sarkozy a bénéficié d'un prétendu engouement électoral.
Car il s'agit bien d'une question de personne, l'appareil dirigeant, bien que probablement divisé en deux factions (opposées ?), restant le même et animé d'un seul but, la gouvernance mondiale.
La défaite de Royal, et non pas la défaite de la gauche, est le fruit d'une politique menée de longue date par cette prétendue gauche incarnée par les dirigeants du parti socialiste depuis François Mitterrand et reprise à son avantage par une droite de plus en plus dure représentée in fine par Nicolas Sarkozy.
Dès le début de son second mandat, François Mitterrand, à mon avis le dernier chef d'état au sens propre du terme, a cédé le pas aux impératifs pressants du libéralisme (trop de compromissions l'avaient affaibli).
"Le suffrage universel ne me fait pas peur, les gens voteront comme on leur dira."
Alexis de Tocqueville
Grande illusion que celle accordée au commun par le suffrage universel, summum de ce semblant de démocratie dont on se gargarise à l'envie.
Le peuple demande de la démocratie et vote républicain, c'est à ni rien comprendre.
Tournons nous brièvement vers le modèle américain de G.W. Bush.
Les démocrates, opposition, s'opposent, comme c'est leur rôle au républicain Bush, mais grâce au 49-3 local, il fera tout de même passer l'augmentation du budget consacré à la sainte guerre pétrolière.
En contrepartie, il promet une réduction du potentiel militaire humain, américain, en terre d'Irak, très certainement remplacé par les troupes françaises, car comme l'a dit Nicolas, nous aiderons nos amis américains lorsqu'ils le demanderont.
Et il se targue de tenir ses promesses, d'autant que celle-là ne lui coûtera pas grand chose, son fils n'a pas atteint l'âge du prince William et les filles de Jacques Martin ne lui sont plus d'aucune utilité.
Chez nous, Sarkozy le républicain est farouchement opposé à Bayrou, le se disant démocrate, au point que le transfuge de Robien l'affirme, ce mouvement n'a pas de place dans l'espace politique en France.
Ségolène voulait personnifier les justes valeurs d'une gauche républicaine, légère antinomie.
Pourquoi n'a-t-elle pas plutôt adhéré aux valeurs démocrates, car on associe souvent social et démocrate.
Il est possible que la doctrine de Keynes, malgré la tenue du congrès du SPD à Bad Godesberg en 1959 ait toujours des relents de Engels et de Marx propres à faire fuir les électeurs.
Elle a donc préféré chasser sur les terres de Jean-marie.
Mais elle a oublié, comme Le Pen d'ailleurs, que le français, de part son éducation scolaire et médiatique a besoin d'un chef (un vrai, un dur, un tatoué) et non pas de symboles.
L'un pensait que le peuple choisirait l'original à la copie,
la seconde que le français désirait être consulté pour tous les actes importants de sa vie citoyenne.
Les deux se trompaient, le peuple veut rester peuple.
Il ne veut plus prendre de décision, il n'en a plus l'habitude (l'a-t-il seulement déjà fait ?), choisir entre deux, c'est déjà effectuer un travail intellectuel qui va sous peu dépasser ses capacités.
Notre devise sera bientôt calquée sur celle du Mali "un peuple, un but, une foi", quoique le Mali est entré en résistance contre le néocolonialisme libéral au forum de Selingué.
L'exacerbation sécuritaire dans laquelle on nous a trempé a amolli l'esprit de nombre d'entre nous et Nicolas qui a vécu ces derniers mois non "pour faire une belle campagne" mais pour "l'emporter" a su gagner ces élections et s'est installé aux fonctions suprêmes.
La débauche de moyens de communication mis a notre disposition est détournée de son but informatif et vouée à un rôle éducatif.
L'eau bout et la grenouille ne s'en rend plus compte.
Voilà, je vous ai livré le fruit de mes dernières réflexions sur cette élection dont le résultat m'a beaucoup surpris.
Par monts et par vaux
Je suis parti
D'un bon pas et plein d'envies
Avec ceux qui marchaient contre Sarkozy
Je pensais faire écho
Par monts et par vaux
Je suis revenu
Le coeur gros et très déçu
Car maintenant j'en suis convaincu
Nombre de français sont des veaux.
Laissons les lamentations au pied du mur, il est temps de passer à autre chose, car le combat ne fait que commencer et la situation ne va sûrement pas aller en s'améliorant (toujours finir sur une note d'espoir).
Sator
Merhr Licht avait raison, franchouillards est le qualificatif qui convenait.