La croix ..... et la......bannière

Il y a longtemps,

Très longtemps,

Si longtemps que la mémoire d'aucun homme ne peut s'en souvenir,

Que les seules traces qui restent sont écrites dans le recueil transmis de père en fils, dans l'ouvrage que nous nommons de nos jours les écritures saintes,

Un homme est né,

Fils de Marie, elle même fille de l'homme,

et de

Dieu,

Jésus, le Christ.


Envoyé par son père, il était le messager, le Messie, chargé de faire prendre conscience à l'homme de ses faiblesses, de le ramener dans la voie de la Vérité.

Chargé de le ramener à sa réalité spirituelle,  de l'aider à lutter contre les chimères engendrées par le matérialisme.

Mais alors que son message commençait à être compris des foules, alors que les Prêtres, les Pharisiens, commençaient à être discrédités aux yeux du Peuple,

Les marchands du Temple intriguèrent de telle sorte que le Romain, qui eut pu tout empêcher, se vit obligé de jouer le bourreau.

Livré à la vindicte de ceux qu'il devait ramener à la raison,

Christ fut traité de bien triste façon.


Adoré pour ce qu'il était dans les premiers âges de la religion qu'il suscita, ses fidèles en vinrent bien vite à ignorer l'homme, essence de Dieu pour ne considérer que la croix, symbole de la mort.

La lumière se mua en obscurité et les mots prirent plus d'importance que leur sens.

Lui qui tourna sa face vers l'astre du jour aux derniers instants de sa vie fut remplacé par sa mère dans le culte de ceux qui l'adoraient.

La femme, lunaire a pris le pas sur l'homme, solaire, le yin sur le yang.

Ainsi le christianisme a-t-il rejoint son origine, le judaïsme.

Il n'était pas étonnant que les marchands reprennent leurs pouvoirs et que l'homme, à nouveau se mit à adorer le veau d'or, tel Narcisse en extase devant son propre reflet.


Jusqu'à ce jour béni du vingt deux du mois quatrième de l'an de grâce deux mille et sept, lorsqu'enfin, salué par les dignes descendants de Moïse,

Machia'h s'est révélé.

Depuis plus de quatre mille ans le promettaient les prophètes, et voilà, grâce à la volonté de Dieu, et du bon Peuple de France (et de sa banlieue), les prières furent exaucées.


Quelle joie ce sera ce samedi, jour de sabbat dans toutes les synagogues du monde.


Nicolas, que je ne qualifierais pas de saint, a quasiment accédé au Trône Suprême, rejoignant par là-même la grande lignée des Patriarches.


Messie disent-ils,

Mais non répondent d'autres, des ignorants, des mécréants, des sans foi.


Des qui penseraient qu'en fait il s'agit là du vrai mal, de l'Antéchrist, de celui qui annonce le retour de la Bête et des chaos qui s'y rattachent.


Car ceux-là ont tout lu, pourtant l'ouvrage est conséquent, ils sont allés jusqu'à prendre connaissance des révélations de Jean dit l'Aigle de Patmos.


C'est vrai que de l'Antéchrist il en a les allures et les façons.

Adepte du double langage et de la double position en toutes circonstances, il ressemble plus à Kaa le serpent qu'à l'Ange Gabriel.

Au service des puissants, valet de l'impérialisme néo-conservateur sioniste, il ne cache pas son attirance pour la force et la domination.

Rejetant toute forme de dialogue pour n'être que le héraut de la pensée unique,


il représente l'opposé,

le parfait contraire,

de celui qui en son temps fut nommé Christ.


Alors les temps sont sûrement venus Frères, ceux prédits par les anciens.

Il fut désigné Anté, aujourd'hui je le qualifierais aussi d'Anti.


Il y a longtemps,

très longtemps,

le Peuple n'a pas compris.


Il y a peu de temps,

très peu de temps,

il n'a toujours pas compris.

Sator





inspiration (merci Mehr)